L’importance des membres dans les associations

Un engagement essentiel et (trop souvent) invisible

Les associations jouent un rôle fondamental dans la société en répondant à des besoins sociaux, santé (Unafam, GEM), culturels ou environnementaux souvent ignorés par les structures publiques et privées ou en complément. Elles organisent des événements, coordonnent des ateliers, gèrent la logistique et animent des événements, parfois animent leur propre site web pour promouvoir leurs actions et informer leur communauté. Derrière cette dynamique, on trouve des membres actifs dont l’engagement ne se compte pas en heures, mais en passion et en volonté d’agir. Malheureusement, leur contribution reste souvent dans l’ombre, sans reconnaissance officielle, ni valable pour la retraite.

L’organisation d’événements : un travail de fourmi

Organiser un événement demande une multitude de compétences : planification, recherche de financements, relations avec les prestataires, coordination des bénévoles, et gestion de la communication. Les membres actifs sont sur tous les fronts, depuis les réunions préparatoires jusqu’au jour “J”. Ce travail ressemble souvent à celui d’un poste en événementiel, avec les mêmes exigences en termes de rigueur, de créativité et de gestion des imprévus.

Pourtant, cette activité, bien que chronophage et exigeante, ne compte que rarement comme une expérience professionnelle. Les compétences mobilisées par les membres actifs sont souvent ignorées, car leur contribution est perçue comme “bénévole”, bien qu’elle soit essentielle au succès de l’association. Cette situation prive ces membres d’une reconnaissance professionnelle pourtant bien méritée.

Gestion de la structure : une organisation interne souvent complexe

Les associations, bien que bénévoles, nécessitent une organisation rigoureuse pour fonctionner efficacement. La gestion administrative, comptable et logistique représente un travail conséquent, auquel s’ajoute souvent la gestion des ressources humaines, même si elles sont bénévoles. Les membres actifs prennent souvent sur leur temps personnel pour remplir ces missions, qui exigent une grande rigueur. Rédiger des statuts, organiser des assemblées générales, coordonner les activités de chacun, sont autant de tâches essentielles au bon fonctionnement de la structure.

Ces fonctions d’encadrement demandent des compétences souvent comparables à celles requises dans un emploi rémunéré dans une entreprise privée ou publique.

Animation d’ateliers et conduite de projets ; un investissement personnel

L’organisation et l’animation d’ateliers, ainsi que la conduite de projets, nécessitent des compétences spécifiques : pédagogie, gestion de groupe, et planification. Les membres actifs investissent non seulement leur temps, mais aussi leur savoir-faire pour offrir des activités de qualité aux bénéficiaires de l’association. Ils se forment souvent par eux-mêmes et adaptent constamment leurs méthodes pour améliorer l’impact de leurs actions. Leur engagement personnel est crucial pour maintenir l’intérêt et l’implication des participants.

Cependant, cet investissement n’est pas rémunéré et n’est que rarement valorisé dans le parcours professionnel des membres actifs. Pourtant, l’expérience acquise dans ces ateliers pourrait être reconnue, valorisée, voire capitalisée, si le cadre légal et social le permettait.

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La création et la gestion de sites web : un travail invisible, mais essentiel

La gestion de la visibilité en ligne, via la création et la maintenance d’un site web, est une tâche indispensable pour les associations modernes. Elle requiert des compétences techniques et créatives : savoir développer et maintenir un site, actualiser les informations, gérer les newsletters et les réseaux sociaux pour attirer et fidéliser une audience. Souvent, ce sont les membres actifs qui prennent cette responsabilité, s’adaptant aux besoins techniques et aux nouveaux outils pour donner une voix numérique à leur association.

Là encore, ce travail bénévole n’est pas reconnu à sa juste valeur. Les membres actifs ne bénéficient d’aucune rétribution, ni d’aucune reconnaissance de cette expertise, qui pourrait pourtant figurer comme une véritable expérience professionnelle sur un CV.

Les associations pénalisées par la suppression des créations de postes politiques

Dans un contexte de resserrement budgétaire et de réformes administratives, les gouvernements successifs ont décidés de mettre fin au financement de postes au sein des associations par décision politique. Cette mesure, bien que justifiée par des objectifs de rationalisation des dépenses publiques, a un impact direct et significatif sur de nombreuses associations en demande.

Les associations jouent un rôle crucial dans la société, qu’il s’agisse d’offrir un soutien social, santé, culturel, ou éducatif. Leur efficacité repose en grande partie sur leurs capacités humaines, et la création de postes soutenue par des décisions politiques permettait jusqu’alors de répondre aux besoins croissants des populations locales. Aujourd’hui, avec cette suppression, certaines structures se retrouvent face à un dilemme : réduire leurs activités ou faire appel à des financements privés souvent insuffisants.

Ce changement pénalise particulièrement les petites et moyennes associations, qui n’ont ni les ressources financières ni les réseaux nécessaires pour compenser cette perte. De nombreux projets essentiels risquent d’être abandonnés, entraînant des conséquences négatives pour les communautés locales, notamment les populations les plus fragiles.

Les critiques de cette décision soulignent l’importance de revoir cette politique afin d’assurer une pérennité aux structures associatives et de préserver leur rôle central dans le tissu social. Un dialogue renforcé entre les associations et les pouvoirs publics pourrait permettre d’explorer des alternatives pour soutenir ces acteurs essentiels de la solidarité et du développement local.

Sans soutien accru, le risque est de voir de nombreuses initiatives associatives disparaître, laissant un vide difficile à combler.

 

L’impact durable du confinement lié au Covid-19 sur nos habitudes sociales

Le confinement imposé lors de la pandémie de Covid-19, en 2020, bien qu’initialement présenté comme une mesure nécessaire pour limiter la propagation du virus, a eu des répercussions profondes et durables sur les habitudes sociales des individus. Ce bouleversement, qui s’est avéré inutile selon certains experts rétrospectifs, a transformé la manière dont nous interagissons avec notre environnement et les autres. 

Durant cette période, le quotidien de millions de personnes s’est concentré dans l’espace limité de leur domicile. Les activités autrefois simples, comme sortir pour un café, aller au cinéma, ou même simplement se promener, ont été largement réduites, voire abandonnées. En conséquence, de nombreuses personnes ont pris l’habitude de rester chez elles, préférant les divertissements numériques ou les interactions en ligne aux sorties en extérieur.

Les gestes sociaux, tels que se serrer la main, s’embrasser pour se saluer ou partager un repas entre amis, ont également subi une mutation. La peur du contact physique (voir la paranoïa de certaines personnes : Christophe Barbier, Emmanuel Lechypre etc), inculquée par les recommandations sanitaires, a créé une certaine méfiance durable envers les interactions de proximité. Aujourd’hui, beaucoup adoptent encore des alternatives comme le salut à distance ou le poing contre poing, témoignant d’une adaptation collective à une situation de crise.

Ce repli sur soi a non seulement affecté les relations personnelles, mais aussi la vie en communauté, de la vie associative. Les lieux publics, autrefois des espaces de rassemblement et d’échange, peinent encore à retrouver leur affluence d’avant. Les habitudes de consommation, comme la montée des services de livraison à domicile ou le télétravail, témoignent de cette transformation ancrée dans le quotidien.

Bien que le confinement ait été levé depuis longtemps, son empreinte sur nos comportements reste perceptible. Ces nouvelles habitudes, renforcées par la peur d’un retour possible de restrictions sanitaires, questionnent notre capacité à renouer pleinement avec des interactions sociales ouvertes et spontanées. Si certains y voient une évolution inéluctable vers un mode de vie plus individuel, d’autres appellent à reconstruire des liens humains plus authentiques, essentiels à l’équilibre collectif.

Les associations ont ce but, de créer des liens humains et combler les absences dans un domaine précis, la santé par exemple.

 

En conclusion

Les membres d’une association sont le pilier central de son existence et de son dynamisme. Leur engagement, qu’il soit actif, bienfaiteur ou d’honneur, permet à l’association de poursuivre ses objectifs et de s’épanouir au sein de la communauté. Chaque membre, par ses compétences et sa participation, contribue à la richesse et à la diversité des actions menées. Il est donc primordial de reconnaître et de valoriser leur rôle, tout en veillant à instaurer une gouvernance transparente et participative. Cette reconnaissance mutuelle et cette collaboration harmonieuse sont les clés du succès et de la pérennité de toute structure associative.

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